Guillaume Dénervaud
Surv’Eye

Exposition du 19 mars au 23 avril 2021
Vernissage le 18 mars 2021 (Nuit des Bains)

Constellations

par Dean Kissick

Lorsqu’Élise était à l’école dans la campagne anglaise, dans les années 90, il y avait un flux constant d’OVNI et de crop circles, dans lesquels des motifs compliqués mais harmonieux d’orbes en spirale apparaissaient dans les champs de blé pendant la nuit, et des signalements d’enlèvements célestes sur des routes de campagne isolées. Ces enlèvements se produisaient généralement aux États-Unis, le temps d’une nuit. Des extraterrestres descendaient enlever des hommes américains et les sodomisaient pour leurs propres expérimentations. Les années 90 avaient été fantastiques, pensait-elle. Maintenant, ce vieux sentiment d’excitation et d’ouverture sur le cosmos avait disparu. Il n’y avait plus de lumières dans le ciel, plus de rencontres d’aucun type. Les formes géométriques n’apparaissaient plus dans les fermes. Des monolithes d’acier débarquaient parfois sur les collines et les déserts roumains, mais plus personne ne songeait à l’espace. À quoi pouvait bien servir l’espace désormais?

“À nous séparer de Dieu”, lui avait écrit son ami Sam. Sam était un des seuls amis qui lui restait. Avec le temps qui passe, il n’était pas simple de rester proche de ses amis. Elle grandissait et travaillait beaucoup et il lui était difficile de s’en faire de nouveaux. Elle n’était pas d’accord avec Sam, mais elle lui demandait: “À quoi ressemble Dieu? À partir de moi, peux-tu le décrire?”

Élise avait apprécié l’école. Pas tout, mais de manière générale. Elle en gardait de bond souvenirs et avait décidé très tôt qu’elle voulait devenir scientifique. Ces années de scolarité avaient donc été plutôt épanouissantes. Elle aimait les maths, la physique et la course d’obstacles. Son professeur de mathématiques avait décoré les murs de leur classe avec des images colorées de l’espace: des photos de galaxies et de constellations lointaines, d’endroits où ils n’iraient jamais et où il était peu probable, selon son professeur, qu’une personne mette un jour les pieds, des photos de phénomènes que personne ne comprenait encore et qui resteraient incompris, mais qu’on pourrait (peut-être) observer un jour. Ils n’avaient rien vu de l’univers, disait-il. L’enseignant avait peur de certains de ses élèves et il y avait des jours où ses mains tremblaient devant le tableau blanc. Sa salle de classe était modeste et délabrée. Il avait acheté et accroché ces images lui-même dans l’espoir de la rendre plus accueillante. Aujourd’hui, lorsqu’Élise essayait de se souvenir de sa salle de classe, elle ne se souvenait plus que du tableau blanc et des photos colorées, qu’elle contemplait depuis son bureau laminé en rêvant d’autres mondes.

Il y avait toujours un petit café dans la rue commerçante de la ville où Élise vivait avec sa mère et où elle allait chaque matin ou après-midi par plaisir et pour être entourée d’autres personnes. Elle discutait rarement avec les autres habitués. Dans le café, elle songeait aux endroits qu’elle voulait visiter et regardait les autres clients vaquer à leurs occupations. Personne ne semblait avoir beaucoup à faire. Quand elle remarquait quelqu’un qui avait l’air un peu différent, quelque peu intéressant, comme cette personne qui semblait inhabituellement impatiente, elle l’observait brièvement, par intermittence et se demandait: Qui était cette personne? Si la personne lisait un livre, Élise essayait de voir de quel livre il s’agissait, sans que la personne ne s’en aperçoive, et si c’était un livre qui pouvait l’intéresser ou piquait sa curiosité, elle s’imaginait en discuter avec elle, apprécier cette personne impatiente, qui lit un livre sur la cigarette. Mais chacun restait dans son propre monde et Élise se demandait souvent à quoi pensaient tous ces gens.

On croyait autrefois que les dieux vivaient au sommet de certaines montagnes, comme Shiva sur le mont Kailash, Aphrodite sur l’Olympe. Comme Wakea, Papa Hanau Moku, Poli’ahu, Lilinoe, Wai’au, Kahoupokane, Lea, La’amaomao et Kukahau’ula sur les sommets volcaniques, sacrés et mouvants du Mauna Kea, à Hawaii, qui autrefois leur appartenaient mais accueillaient aujourd’hui treize grands observatoires télescopiques. Quand elle était chercheuse, Élise en avait visité certains.

Pour elle, le ciel était une fenêtre ouverte sur les étoiles. Ces montagnes sacrées, là où les dieux vivaient autrefois, où les observatoires radioastronomiques veillaient, et où se déroulaient des conflits permanents entre les soutiens des autochtones hawaïens et les astronomes qui planifiaient l’installation de leur Télescope de Trente Mètres, faisaient partie des thin places. Élise espérait en visiter le plus possible. Les thin places sont des endroits où notre monde se rapproche des autres mondes. Des endroits où la distance entre notre monde et les cieux s’effondre, et où nous pouvons entrevoir le divin ou le sublime romantique. Souvent, ils étaient cachés dans un vieux bâtiment d’une vieille cité, ou dans une grotte difficilement accessible, ou encore dans un tunnel ou un champ éloigné, mais les lieux que les astronomes préféraient pour installer leurs très grands télescopes, se trouvaient en haut de montagnes entourées d’océans, le plus loin possible des villes, des banlieues et de leurs ciels inondés de lumière. Le cosmos se repliait et se révélait à eux. C’est à partir de ces thin places qu’ils recherchaient, parmi bien d’autres phénomènes, d’autres formes de vie.

Lorsque les astronomes scrutaient l’espace et le temps, qu’ils écoutaient les sons de l’univers et analysaient ces sons, à la recherche de motifs, de signes et de langues, pour la première fois, ils étaient stupéfaits de découvrir à quel point l’univers était parfaitement silencieux et apparemment vide de toute vie. Ils discutaient de ce qu’ils pouvaient faire. Après en avoir discuté, ils s’étaient enregistrés sur les ondes radio diffusées dans le vide de l’espace. Ils avaient envoyé dans l’univers des dessins et des enregistrements d’eux-mêmes, comme des messages dans des bouteilles flottant sur les vagues du temps. Des œuvres d’art avaient été propulsées à bord de fusées et perdues. Davantage d’ondes radio, davantage de fréquences. Mais personne n’avait jamais répondu. Tout était si calme et si vide. Quand elle imaginait ce vide, Élise pensait à des couloirs de couleurs, ponctués d’objets qui captaient la lumière des étoiles, comme une partition de musique que personne ne pouvait jouer. A quoi Dieu pouvait-il ressembler, se demandait-elle à nouveau.

Elle avait lu une interview d’un photographe européen, intéressé par les dernières technologies de la photographie et de l’image, et la manière dont celles-ci pouvaient changer notre compréhension du monde. Il avait déclaré dans cet entretien que s’il était possible de prouver que l’univers contenait un certain nombre de planètes similaires à la Terre, et de démontrer mathématiquement la probabilité d’une vie extraterrestre, les chefs religieux ne pourraient plus s’accrocher à cette représentation anthropocentrique d’un dieu qui nous ressemblerait, comme notre reflet dans le ciel. Il pensait que cela deviendrait intenable, et que les chefs religieux, leurs disciples et tous les autres devraient revenir à plus d’humilité, comme à l’époque de Copernic, lorsqu’il avait été démontré que le Soleil était au centre de l’univers, et non la Terre, corrigeant ainsi leur ignorance à propos du cosmos, très répandue et prédominante, levant le voile sur l’aube de la modernité et le temps présent. L’artiste était obsédé par cette idée. Cette interview datait de plus de dix ans, mais Élise avait trouvé l’interview en ligne, en avait imprimé une copie pour elle-même et l’avait également partagé avec Sam.

Cela datait de plus d’une décennie et depuis, certains des événements qu’elle décrivait avaient réellement eu lieu. Avec leurs télescopes radioastronomiques, leurs modèles informatiques et d’autres thin places, les astronomes avaient démontré que l’univers contenait un grand nombre de planètes comme la nôtre et qu’il y avait une forte probabilité pour qu’une vie extraterrestre existe. Selon leurs dernières modélisations, il y avait cent milliards de planètes dans la Voie lactée, dont des milliards, uniquement dans notre galaxie, étaient probablement habitables. Il y avait environ deux mille milliards de galaxies dans la partie observable de l’univers. Cette probabilité d’une vie extraterrestre pouvait être démontrée, mais personne n’avait pour autant changé l’idée qu’il se faisait de Dieu. Les humains étaient abattus, poignardés, décapités en raison de cette image de Dieu, mais malgré cela, ils continuaient à lui donner une forme humaine.

Pour Élise, bien que les modèles de probabilité suggéraient le contraire, les preuves concrètes racontaient une autre histoire, une histoire où elle, et toute personne sur la Terre, serait absolument seule. Ils avaient cherché très loin dans l’espace sans avoir jamais trouvé aucun signe de vie de quelque nature que ce soit. Il n’y avait que le grand silence sinistre du cosmos. Ils étaient seuls, flottant dans l’espace. Chaque jour, elle aimait aller à pied à son café préféré, qui proposait de délicieuses salades et des gâteaux à la carotte, pour y observer les gens, imaginer leurs vies et leurs rêves, et les conversations qu’elle pourrait avoir avec eux. Elle avait quitté l’école il y a près de trois décennies. Si elle avait pu naviguer à travers la galaxie, elle aurait pu arriver il y a 25 années-lumière, dans le jeune système planétaire de Alpha Piscis Austrini, qui ressemblait à un œil cosmique explosé, dessiné d’une poussière céruléenne et de feu d’ambre pâle, scintillant de comètes à longues queues.

À 39 années-lumière, si elle avait pu voguer dans une autre direction et atteindre la pâle étoile TRAPPIST-1, où sept planètes semblables à la Terre sont en orbite si étroitement liées les unes aux autres qu’Élise pouvait s’imaginer se tenir sur l’une d’entre elles et regarder les autres passer juste au-dessus de sa tête, profitant de la vue de leurs paysages renversés. À 63 années-lumière, même si Élise savait qu’elle ne vivrait pas aussi longtemps, au-delà des exocomètes, des anneaux de poussière et des ceintures planétésimales, que l’on croyait en orbite autour de la Terre, elle pouvait tomber sur Beta Pictoris, le corps s’évaporant dans sa chute. Et à 360 années-lumière, dans ses rêves, elle arrivait sur un nuage formé d’étoiles, Rho Ophiuchi, qui était comme un anneau pastel, oscillant, composé de quatre danseurs formés de jeunes étoiles, de disques circumstellaires tournoyants, de fragments sombres et de chants des sphères.

Ces photos, prises avec des télescopes géants depuis de sombres montagnes à Hawaï, au Chili et d’autres thin places, brillaient sur son téléphone, comme celles sur les murs de son ancienne salle de classe. Certaines images n’étaient pas vraiment des photographies, mais plutôt des modélisations et des visualisations assemblées à l’aide de puissants ordinateurs. L’une d’entre elles avait été réalisée avec huit télescopes reliés les uns aux autres pour former un Event Horizon Telescope de la taille de la Terre. Elles avaient été prises en noir et blanc et colorisées par des scientifiques de la NASA ou d’autres agences, selon leurs sensibilités esthétiques propres, en partie car ils n’avaient jamais vu ni ces lieux ni ces événements, et qu’ils ne pouvaient pas savoir avec certitude de quoi ils avaient l’air. Ces télescopes pouvaient détecter des couleurs trop pâles pour notre perception, des couleurs subtiles à l’intérieur d’autres couleurs, et des longueurs d’ondes invisibles pour nos yeux. L’espace est composé d’une série d’abstractions dessinées à une échelle monumentale. Les visions de l’espace qu’ont les astronomes sont comme des peintures expressionnistes dans une palette de couleurs choisie pour exprimer leurs sentiments et leurs émotions. Elle se disait que pour elle, cela pouvait être un beau métier de pouvoir choisir les couleurs de l’espace.

Ce que nous devrions toujours faire, c’est regarder le ciel de nuit, écrivait-elle à Sam, à moins qu’il ne soit nuageux, nous pourrions imaginer des reproductions de l’espace, aux couleurs des sodas aux raisins, des griottes et des fraises pâles et laiteuses, bien que nous ne pourrions les voir que dans l’obscurité de la nuit. Elle pensait au cosmos comme un poème composé d’une tonne de couleurs, même si elle ne pouvait pas les voir. Elle imaginait des couleurs qui s’illumineraient quelque part de l’autre côté de la pénombre. C’est aussi comme cela que nous vivrions chaque jour, pensait-elle, dans l’obscurité, en imaginant toutes ces couleurs qui n’existent pas, colorant le monde comme nous souhaiterions qu’il soit.

 

L’exposition Surv’Eye de Guillaume Dénervaud est soutenue par la Fondation Nestlé pour l’Art, le Fonds cantonal d’art contemporain, DCS, Genève, le Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève et la Fondation d’entreprise Hermès.

 

 

 

 

Artistes

Expositions

2024
Mini VOLUMES 2024 – Summer Edition
Denis Savary
Quiet Clubbing
John Armleder
ENCORE TROP
P.A.G.E.S. 2024
Caroline Schattling Villeval
Carences et toute-puissance
2023
VOLUMES – Art Publishing Days 2023
Gina Folly
Dolce Vita
Book launch, Paradis
Soirée de présentation « Before publications »
RM
SOLO TÚ

Videos : new and revisited
artgenève 2023
Editions and Before publications
2022
Liz Craft
Ms. America
Paul Bernard
« Guy would never have done that. » Debord Curator
I Never Read, Art Book Fair Basel 2022
Paris Ass Book Fair 2022

L’esprit d’escalier
Mai-Thu Perret
My sister’s hand in mine
artgenève 2022
Before et publications
2021
Marie Angeletti
Ram
Paul Viaccoz
ESPRIT ES-TU LÀ ?
Bridge the gap
Guillaume Dénervaud
Surv’Eye
Printed Matter’s Virtual Art Book Fair 2021
2020
Paul Paillet
Fascination for fire
Metallica
artgenève 2020
Fabian Marti
Such a Good Girl
2019
P.A.G.E.S. 2019
Open accrochage, editions
of
TIMOTHÉE CALAME
ALTERA
LA Art Book Fair 2019
Spring Sale Time
artgenève 2019
ground
Matthew Lutz-Kinoy
What to wear to a concert? Tips for concert outfits: wear your best punk jacket with the right patches ! « A patch meant to be fixed to the back of your jacket depicting relevant cultural affiliations »
2018
Matthew Lutz-Kinoy
The Meadow
Salon MAD#4 (Multiple Art Days)
Paris 2018
Entrelacs
Victor Man invite Navid Nuur
Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet…
artgenève 2018
Keren Cytter
2017
Jonathan Monk
Directional Advice
Thomas Hirschhorn
Flashforward
Edited by the CEC!
Focus: Mélanie Matranga
Jean-Michel Wicker
#picturebook1
Book Launch c/o Section 7 Books, Paris
Jean-Michel Wicker
#picturebook1
Book Launch c/o SALTS, Birsfelden/Basel
Présentation de l’édition
Jean-Michel Wicker
#picturebook1
Jakob Kolding
The Outside or the Inside of the Internalised Externalised
Jean-Michel Wicker
BBiblioteca ffanafffantastica
artgenève 2017
Inside the Bubble-Booth
Présentation de l’édition
Jean-Michel Wicker
Belle étiquette
2016
Présentation du livre
Mathis Gasser
In the Museum 1 2 (3),
Regulators 1 2 n
Présentation de l’édition
Artists’ Voices
Valentin Carron
Deux épaisseurs un coin
Mathis Gasser
Sept sont tombés vers le ciel
Travaux sur papier
artgenève 2016
2015
Artists’ Voices
Prolongation
Artists’ Voices
Extract
I Never Read, Art Book Fair Basel 2015
Jason Dodge
David Maljkovic
avec
Konstantin Grcic
Negatives
artgenève 2015
2014
WINTER SALE
ET
ALPHABET EDITIONS
Raphaël Julliard
Chromozone
Oriol Vilanova
Renoncer à te décrire
artgenève 2014 FILMS – CORRIDOR
2013
Artissima 2013
Edited!
NY Art Book Fair 2013
David Hominal
Through The Windows
Jonathan Monk
Egg
artgenève 2013
2012
Posters
Salon Light #9, Paris
NY Art Book Fair 2012
Oscar Tuazon
Salon des Dames
artgenève 2012
Jeffrey Vallance
The Vallance Bible
Nouvelles éditions
Oscar Tuazon
Book Launch c/o Galerie Eva Presenhuber, Zürich
2011
Aaron Flint Jamison
Philippe Decrauzat
Book Launch c/o Motto Zürich
Abstractions sentimentales et quelques éditions, Cneai, Paris
Philippe Decrauzat
NYSTAGMUS
Gerard Byrne
For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72
Présentation de la publication
Sgrafo vs Fat Lava
2010
Présentation de l’édition de Pierre Bismuth Something Less, Something More – DIY
Sgrafo vs Fat Lava
Céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960-1980
« Encadrées »
Susanne M. Winterling
They Called Each Other Horses
Changement d’accrochage: Heimo Zobernig
Fröhliche Gesellschaft,
Parrotta Contemporary Art, Stuttgart
2009
Editions vs. objets
Erik van Lieshout
The Assistant
T. Quelques possibilités de textes
EDITIONS (suite…)
Présentation du catalogue
L’Effet papillon, 1989-2007,
castillo/corrales, Paris
2008
EDITIONS (2004-2008)
Présentation de
L’Effet papillon, 1989-2007
à la Maison de la poésie, Bâle
Trisha Donnelly
L’Effet papillon, 1989-2007
Olivier Bardin
You belong to me I belong to you
2007
Editions récentes
Anne-Julie Raccoursier
Wireless World, BAC, Genève
Otra de Vaqueros (Redux), BAC, Genève
Habitat/Variations, BAC, Genève
Markus Schinwald, BAC, Genève
Andreas Dobler
In Deep Ink, BAC, Genève
2006
Gianni Motti
Perpetual Channel
The Missing Evidence
Accrochage des éditions 1995-2005
Marie Velardi
Futurs antérieurs, 20006
2005
Christophe Rey
Ocean Bluff
Quelques éditions…
No More Lights On My Starguitar
2004
Florian Pumhösl
Héliogravures et film
M/M (Paris)
Pour hoM/Me,
printemps-été 2004
Mai-Thu Perret
Love thy sister like thyself
Haroutioun Simonian
Performance (à huis clos) & installation vidéo
2003
Filière papier – Filière expo
Monica Bonvicini
Accrochage de l’édition
Eternmale
Finger No. 12
conventions/
Konventionen/
conventions
Jakob Kolding
Amy O’Neill et Emmanuel Piguet
Dm-melkenburg
2002
Karl Holmqvist
Soirée tropicale
Animation: Vidéos
Rosemarie Trockel
Edition, eaux-fortes, 1996
KIOSK (V)
Monica Bonvicini
Bonded Eternmale
2001
Affiches/Livres
Social Hackers
Editions
Fabrice Gygi
VITRINES et PITON UNIVERSEL
Vidya Gastaldon & Jean-Michel Wicker
2000
Editions 2000
Bring the Noise
Bourse du CGGC 1997-1999
1999
KLAT
Evil Talk: Beyond the pleasure principle
Thomas Hirschhorn
Elke Krystufek
In the Arms of Luck
Editions
1998
One Step Backwards: Books, prints, videos, 1998
LISTE 98, The Young Art Fair,
Usine Warteck, Bâle
Lithographies
1997
Elena Montesinos
Tune out, Turn off, Drop in
Multiples du Centre genevois de gravure contemporaine
Eté 97
Stan Douglas
Photographies
Hinrich Sachs

B. Toguo Tamokoué
Gravures et Multiples
1996
Heimo Zobernig
Alexandre Bianchini,
Nicolás Fernández,
Jérôme Hentsch
et
Alain Julliard
Kristin Oppenheim
Rosemarie Trockel
1995
Thomas Hirschhorn
Les Plaintifs, les Bêtes, les Politiques
Karen Kilimnik
Tiger
Éditions du Centre genevois de gravure contemporaine
Luc Tuymans
Le Verdict
Estampes et photographies
Yves Gevaert éditeur, Bruxelles
1994
Olivier Mosset
Claude Closky
Alexandre Bianchini

Hubert Mean
Alex Hanimann
Peintures, édition
1993
Giuseppe Penone
Images de pierres
Sigurdur Arni Sigurdsson
Peintures, dessins
Gerry Schum
Fernseh und Videogalerie
John M Armleder
Ian Anüll
Dessins, sérigraphies et éditions
Claude Gaçon
1992
Éditions, 1986-1992
John M Armleder
Parkett
Jean Stern
Panini alle melanzane
Stephan Landry
Marie Sacconi
1991
Laurence Pittet
Suzanne Lafont
Photographies
Marcel Broodthaers
Œuvres graphiques, 1964-1975
Jean-Michel Othoniel
¡ Capotes !
1990
Roman Signer
Installation hélicoptère, 1990
Jean-Marc Meunier
Sapins de Noël, 1988-1989
Anne Pesce
Pêcheur, c’est lui qui devient un poisson
Andreas Hofer
Installation – édition
1989
Emmett Williams
Multiples
Henri Michaux
Encres, gouaches, aquarelles, lavis
Andreas Gursky
Photographies
Stéphane Brunner
1988
Mori Shigeru
Estampes